C’est parti pour notre dernière journée de défi. Comme prévu le réveil a sonné aux aurores, le départ de nos cyclistes est prévu à 6h30. L’étape d’aujourd’hui est double puisqu’elle consiste à partir de Martigny en Suisse pour rejoindre Aoste en Italie, en franchissant le fameux col du Grand Saint Bernard. Nous poussons encore plus loin le défi en repartant d’Aoste en Italie pour arriver à Aigle en Suisse, en franchissant une nouvelle fois le col du Grand Saint Bernard.
Le Grand-Saint-Bernard, est un col des Alpes pennines situé à 2 469 mètres d’altitude en Suisse .La frontière avec l’Italie passant quelques centaines de mètres au sud du col. C’est le troisième plus haut col routier des Alpes suisses et le sixième plus haut d’Italie.
Le col du Grand-Saint-bernard a été franchi à 5 reprises par le Tour de France.
C’est aux environs de 6h que nous nous retrouvons tous dans la salle de restaurant. La fatigue peut se lire sur les visages de nos coureurs après déjà 4 jours de défi ; mais le sourire est là aussi. L’offre alléchante du menu remettra tout le monde d’aplomb : croissants, pain frais, confitures, céréales, fruits, yaourts, œufs, jambon, fromage , jus frais, thés, chocolat chaud, et café. Un vrai petit déjeuner de champion ! Il n’en faut pas moins pour aborder l’étape décisive d’aujourd’hui. La difficulté ne résidera pas tant par le nombre de kilomètres à parcourir comme vous l’aurez compris mais par la montagne à gravir. Nos cyclistes devront compter sur leurs qualités certes physiques mais surtout sur leur mental.
Une ex membre du TCA, habitante de la région, Coralie Drouin les rejoint pour franchir avec eux cette dernière étape. Nos coureurs auront disposé tout au long de ces 5 jours d’une solidarité cycliste inter-frontière.
Au début de notre ascension, la police Suisse s’arrêtera pour revoir avec nous les détails du parcours afin de sécuriser les cyclistes du trafic routier, déjà présent à 7h30 ce mercredi matin.
Sur ce premier tronçon, où la circulation est un peu dense, le peloton s’est divisé en peloton est en 3 groupes afin de ne prendre aucun risque. Comme le dira à très juste titre un des policiers « Il ne faudrait pas perdre une vie en essayant d’en sauver une ».
La première partie se déroule bien, nos coureurs sont motivés, le temps est plus que clément avec un ciel bleu sans nuage et des rayons de soleil. Si le parcours s’accentue en difficulté au cours de la montée, toute l’équipe est là pour soutenir les coureurs : musique, encouragements, applaudissements et ravitaillement (en eau, jus, fruits et barres énergétiques en tous genres) seront le leitmotiv du staff au cours de cette journée. Et encore une fois, nous seront ébahis par leur force de caractère et leur exploit physique : ils ne lâchent rien, comme d’habitude. Leur solidarité et leur soutien est indéfectible. Si un des coureurs est en difficulté, les autres n’hésitent pas à lui venir en aide malgré l’effort physique supplémentaire que cela demande. Chacun à son rythme, ils passeront avec succès ce fameux col.
A 11 h00 tout le monde aura rejoint le sommet, aucune défection, c’est formidable !
Après une petite séance photo et une courte pause bien méritée, nos coureurs abordent la 2ème étape : la descente, côté Italien cette fois. Si cela peut paraître facile en apparence, il n’en est rien. La vitesse lors de la descente représente un vrai danger pour nos coureurs et après l’intense effort fourni dans la matinée, une chute pourrait arriver. Fort heureusement tout le monde arrivera sain et sauf, nous sommes face à de vrais professionnels.
Arrivée à Aoste, nous sommes accueillis par le Lions Club Italien d’Aoste. Après le discours et les félicitations, le président nous invite à déjeuner. C’est au sein d’un restaurant communautaire géré par des Sœurs que nous prendrons un repas typique italien avec des pâtes faites maison pour nos coureurs.
Il est maintenant 14h et la chaleur se fait sentir avec près de 30 degrés. Les conditions deviennent de plus en plus difficiles pour les cyclistes. Sont –ils prêts à reprendre la route ? A notre grande surprise tout le monde veut tenter la remontée. Afin de faire face au mieux à la chaleur écrasante, la fatigue accumulée et les blessures de certains, les coureurs décident de repartir d’Aoste même pour quelques-uns, et du pied de la montagne pour les autres. Avec courage et persévérance, tout le monde affrontera le trajet retour.
Arrivés éreintés, c’est en vélo qu’ils franchiront les portes du vélodrome d’Aigle en Suisse (World Cycling Centre) qui héberge aussi le siège de l’Union Internationale des Cyclistes (ICU) où le président du Lions Club d’Aigle les invite à essayer la piste du vélodrome.
Munis de chaussures prêtées par le vélodrome, ils enfourchent les vélos mis à leur disposition pour quelques tours de pistes supplémentaires.
Frisson, excitation et défoulement sont les mots d’ordre de cette dernière séance de vélo. Ce défi s’achèvera en beauté pour nos coureurs.
Après une douche bien méritée, nous les retrouvons autour d’un cocktail organisé par le Lions Club d’Aigle durant lequel ils recevront les médailles du défi, les félicitant pour leurs exploits sportifs et les remerciant de leur engagement dans le soutien de cette cause caritative.
C’est par une dernière séance photo et un dîner typique « raclette » que nous finirons cette dernière journée, bien mouvementée mais tellement riche en émotion.
Un Grand Merci au Lions Club d’Aoste (Italie) et au Lions Club d’Aigle (Suisse).